Nos jeunes années étaient balisées par les vacances scolaires de Noël, Pâques, et les fameuses grandes vacances!!
Ces périodes étaient l’occasion de nous retrouver entre cousins et cousines chez les grands parents qui prenaient la responsabilité de regrouper mais surtout de gérer une ribambelle d’enfants qu’il fallait occuper mais aussi nourrir...
Nous disions que nous allions « en vacances à la campagne », mamie ou une tatie se transformant en enseignante le matin! La journée commençait par un temps consacré au travail scolaire : page d’écriture pour les plus petits, tables de multiplication qu’il fallait connaître par cœur s’il vous plaît, règle du participe passé, dictée... étaient souvent au menu des plus grands.
Une fois libérés de ce "pensum", nous pouvions jouer dans le jardin parmi les poules, canards, moutons en libérant notre imagination. Mes amis, je dois vous avouer que certains d’entre nous en possédait une très débordante!
Toute la journée, jamais repus, nous mangions divers fruits selon les saisons.
Les garçons allaient dans le jardin avec papi. Ils avaient toujours des grands sacs et des paniers pour les récoltes. Souvent ils montaient aux arbres, cueillaient des fruits : mangots, prune de Cythère, caïmittes, des goyaves pour la fabrication de la confiture de goyave ou de la gelée de goyave - avec sa petite mousse- ou encore de la marmelade de goyave...
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A la saison, ils cueillaient des avocats qui servaient à préparer le féroce d’avocat pour le petit déjeuner ou une salade d’avocat en entrée au déjeuner.
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Ils récoltaient aussi des patates qui allaient servir à réaliser le fameux gâteau patate ou de la confiture de patate. Sans parler des bananes jaunes avec lesquelles, mamie ou une tatie réalisait des beignets ou des bananes frites qui agrémentaient notre goûter.

Les filles, elles, se retrouvaient souvent à la cuisine. Ahhhhh ! Mes amis, cette fameuse cuisine un peu ouverte à tous vents d’où sortaient tous ces bons plats qui allaient flatter nos papilles et où nous devions rester éloignées des foyers sur lesquels les préparations culinaires de mamie mijotaient à petit feu dans des casseroles et faitouts de grands gabarits.
Je dois reconnaitre que pour certaines d’entre nous, se furent des moments privilégiés d’apprentissage de toutes ces recettes inoubliables de notre enfance que je prends plaisir à réaliser et à vous faire partager aujourd’hui ^_^
Je repense à ces riz au lait, ces vermicelles au lait, ces pains perdus, ces bons puddings... Je ne vous parle même pas de ces châtaignes et autres maïs grillés pour notre goûter.
Crème de maïs | Pudding aux pruneaux et raisins | Châtaignes pays |
Nos grands parents trouvaient toujours la bonne idée pour calmer nos énergies débordantes : tantôt, il fallait faire briller les casseroles et les faitouts.
D’autres fois, il fallait faire cuire le manger des cochons. Il fallait entrer dans le poulailler prendre les œufs des poules qui serviraient à faire le fameux œuf au laits, éplucher les cocos secs pour la fabrication des fameuses tablettes cocos, la farine de coco, de la confiture ou de la farine de coco, ou du flan au coco pour le dessert..
Tablettes au coco
D’autres fois mamie nous proposaient de réaliser une glace. Elle sortait sa fameuse sorbetière qu’il fallait tourner sans arrêt avant de pouvoir déguster ses bons sorbets au coco.
Pour la soirée, car il n’y avait pas la télévision, il fallait parfois écosser les pois d’Angole.
Puis c'était l'heure d'aller au lit après un bon bain de feuilles, peut être de corossol dont mamie avait le secret pour nous calmer et nous débarrasser des bêtes rouges.
Nous étions très fatigués par nos activités de la journée mais infatigablement inspirés pour celle du lendemain...
Que j'aime me remémorer ces moments et les partager avec ceux qui les connaissent ou encore ceux qui restent curieux de ce qui fait notre patrimoine actuel... C'était toute une époque ^_^