Le moment du goûter a toujours été magique lorsque j'étais plus jeune.
Bien que les temps soient durs et la famille nombreuse, ma mamie avait des trésors d’ingéniosité pour flatter nos jeunes papilles et satisfaire nos estomacs.
Nos goûters étaient régulièrement ponctués de ces créations dont elle avait le secret. Je vous livre aujourd’hui une de ses recettes qui à l'époque annonçait un mini-festin.
Si je vous dis « Kolé dé » (traduire Collé deux), vous pensez à quoi ?
Les « Kolé dé » représentent l’art de la valorisation des morceaux non nobles, en l’occurrence tous ces petits poissons, menu fretin pris dans des filets dont les mailles n’étaient à l’époque pas soumis à une réglementation particulière.
Malheur à ceux, petits poissons curieux qui se faisaient prendre. Sans pitié, les pêcheurs retenaient ces tcha-tcha, certains de les transformer en espèces sonnantes.
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Ma mamie ne répugnait pas à entrer en possession de cette marchandise sachant déjà qu’elle allait nous régaler avec ses fameux « kolé dé ».
Il s’agit donc d’une présentation, ô combien noble et appétissante de ces petits coulirous, balaous, etc. qu’elle incorporait, tête bêche dans une délicieuse pâte (farine, lait) relevée, persillée, un peu pimentée pour les plus grands et qu’elle faisait frire assez longtemps pour que les petits poissons soient si secs que même leurs minuscules arrêtes ne résistaient pas à nos dents.
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Place donc à la préparation comme le faisait ma mamie, c’est à dire à l’œil ^_^
Faites macérer dans une saumure vos poissons écaillés, vidés, lavés. Préparez une pâte à frite bien relevée : oignons, persil, ail, piments. Faites-y passer les poissons et mettez-les par deux dans l’huile chaude jusqu'à ce que les beignets soient dorés à souhait. Egouttez-les sur du papier absorbant.
Dégustez chaud : c’est bien meilleur !
Un plat très simple comme je les aime, qui illustre une fois de plus ce que je disais à l’occasion du 22 mai…
A méditer...
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